L'homme à la peau d'ours

L'homme à la peau d'ours, L'homme à la peau d'ours, conte de Grimm adapté par Anne Jonas, illustrations de Sébastien Mourrain, Seuil jeunesse.

Ce conte, particulièrement saisissant met en scène un pauvre soldat bien désemparé quand la paix fut revenue. Et, puisqu'aucune guerre ne se profilait à l'horizon, le pauvre soldat se dit désespéré : "Je n'ai plus qu'à mourir de faim..."

C'est alors qu'apparut un homme qui lui proposa un pacte : de l'argent contre du courage. A ce moment, ils virent apparaître  un ours énorme. Aussitôt, le soldat l'abattit de sang froid. La première phase du pacte était accomplie. A présent, l'homme qui n'était autre que le Diable, vêtit le soldat de la peau de l'ours qu'il ne devait quitter en aucune manière. En compensation, il pourra bénéficier d'une certaine richesse. Et rendez-vous est pris dans sept ans, sur le à ce même endroit.

Le malheureux erra de ville en ville, de village en village. Plus le temps passait, plus il devenait répugnant. Jamais lavé, jamais rasé, tous le fuyaient épouvantés. Aussi, quoiqu'il fût généreux avec les plus démunis, il n'avait pas d'amis. Un jour, cependant il se rendit auprès d'un homme qu'il entendait pleurer. L'homme lui conta son infortune et la peur qu'il avait de laisser ses filles mourir de faim. Aussitôt, l'homme à la peau d'ours, lui donna une bourse bien remplie. Le vieil homme l'invita à épouser une de ses filles. C'est la cadette qui accepta d'honorer le vœu de son père, malgré la laideur de ce futur mari. Mais l'homme à la peau d'ours lui promit de revenir d'ici peu. Les sept années s'étaient écoulées et le diable dut convenir de rompre le pacte.

Devenu libre et riche, l'homme put rejoindre la belle jeune fille qu'il avait rencontrée, alors que les deux ainées devinrent les otages du diable.

Anne Jonas a su réécrire ce conte en conservant la force de cette histoire sombre et déroutante. Les illustrations sont finement dessinées. Le crayonné noir, et les touches de couleurs lumineuses et délicates, renvoient à la symbolique du texte qui n'est autre que la lutte du bien contre le mal.

Très bel album en conte fascinant qui séduira le lecteur à partir de 7 ans

Comments

[atsem]

Votre article me donne envie d'acheter ce livre jeunesse :)