Le chemin qui ne mène nulle part

 

Le chemin qui ne mène nulle part, Gianni Rodari, Illustrations de Fulvio Testa –Seuil Jeunesse

Avec Giani Rodari, on s’attend toujours à une voie buissonnière pour aborder les grands thèmes de la vie. Et, le conte n’est-il pas le meilleur chemin pour dire les choses sérieuses aux enfants ?

A la sortie du village où vit Martino, il y a trois façon d’en sortir : « un chemin qui allait vers la mer, un chemin qui conduisait à la ville et un troisième qui ne menait nulle part ».

Evidemment, Martino posait plein de questions à propos du chemin qui ne menait nulle part. Et, chaque fois, les parents fatigués lui donnaient cette réponse  exaspérante du type : il va nulle part puisque c’est le chemin qui va nulle part.

Mais, l’enfant a horreur des interdits, aussi, dès qu’il fut assez grand pour déjouer la surveillance des parents, Martino s’aventura sur le chemin qui ne menait nulle part. Il traversa une grande forêt et parvint devant un grand portail. C’était la porte d’un château, et, dans le château vivait une belle dame.  Celle-ci lui fit visiter les lieux et invita Martino à prendre tout ce qui lui faisait plaisir.

Il rentra au village en carriole. Son retour fit sensation d’autant qu’il partagea ses cadeaux avec tous.

Evidemment, nombreux furent ceux qui empruntèrent le chemin qui mène nulle part mais ils ne purent accéder au château et rentrèrent bredouilles. Seul Martino eut accès au trésor car il fut récompensé pour avoir eu l’audace de s’aventurer dans l’inconnu et dépasser la peur de l’inconnu.

Le conte est joliment mis en page et chacune des illustrations est un mélange de l’ancien et du moderne. C’est très réussi.

C’est un album agréable à la philosophie stimulante