Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Parolimage
Parolimage
Archives
5 juillet 2011

L'oiseau bleu

 2118700815_253042943

L’oiseau bleu, Madame d’Aulnoy, PEMF Histoire de lire.

Comme de nombreux contes, celui-ci commence ainsi :

« Il était une fois un roi fort riche en terres et en argent ; sa femme mourut, il en fut inconsolable… »

Mais le destin fit tourner la roue autrement car parmi les consolateurs, venus soutenir le roi, dans son chagrin, une femme se présenta un jour. Elle sut tellement charmer le pauvre veuf que ce dernier l’épousa au grand étonnement de tous.

Le roi avait une fille, d’une beauté incomparable. Florine, tel était son nom.

Il s’avéra qu’un jour le palais reçut le roi Charmant qui avait entendu parler de la princesse Florine. Or, la Reine fit quérir sa fille, chez sa marraine Soussio. Elle s’appelait Truitonne. Et, vous l’aurez deviné, autant Florine était belle, autant Truitonne était d’une laideur repoussante.

Un soir,  on fit une fête en l’honneur du roi Charmant, la marâtre fit porter à Florine de méchants habits alors que Truitonne était parée de vêtements fastueux. Cependant, Charmant  reconnut la pauvre princesse terrée dans un coin et en fut immédiatement séduit.

A partir de là, la marâtre s’employa à contrecarrer leur union. Tous les moyens furent utilisés jusqu’à enfermer la pauvre Florine dans une tour sinistre, jusqu’à métamorphoser le prince Charmant en un oiseau bleu.

Heureusement l’union d’une Fée et de l’Enchanteur permit un heureux dénouement. Truitonne fut transformée en Truie et les deux amants purent fêter leur mariage dans l’allégresse et la magnificence.

Ce qui frappe dans ce conte et qui transparaît c’est le plaisir  de Madame d’Aulnoy à écrire son histoire. D’un style alerte et avec beaucoup de malice il déploie avec beaucoup de vivacité les différentes contraintes du genre : l’absence de la mère, le jeu des rivalités et de pouvoir, les épreuves, les métamorphoses, les objets magiques, la quête de l’amour…Une pointe de cruauté ajoute une certaine perversité amusée qui pimente la lecture du conte.

Et, l’on suit avec intérêt les tourments des deux amants dont les épreuves forcent l’empathie du lecteur.

Un beau conte servi par une langue savoureuse dont « l’exotisme » dû à nombre de formules propres au XVIIe siècle est un motif supplémentaire au plaisir éprouvé.

A recommander dès 8 ans

Publicité
Commentaires
Parolimage
Publicité
Derniers commentaires
Publicité